Lorsque les musulmans avaient perdus 3 commandants (Siraa)

La bataille de Mu’ta :

La bataille de Mu’ta fut le plus rude combat que les musulmans livrèrent du vivant du Prophète ﷺ ;
M’uta est un village qui se situe à la frontière du Sham (Syrie). Le prophète ﷺ avait envoyé un émissaire au grand chef de Busra en Palestine mais il fut capturé par Shurahbil IIbn ‘Amr Al Ghassani le gouverneur de César dans la région, qui le décapita. Le meurtre d’émissaires et de messagers était considéré comme le crime le plus affreux qui puisse exister. C’est pourquoi le prophète ﷺ mobilisa une armée de trois milles hommes, la plus importante levée par les musulmans car ils devaient affronter l’empire byzantins.

Zayd Ibn Haritha fut désigné pour conduire les troupes. S’il venait à être tué Ja’far Ibn Abil Tâlib devrait le remplacer, et Abdallah Ibn Rawaha succéderait à ce dernier si Jaafar été tué.

En moment de partir, les habitants de Médine vinrent saluer l’armée. C’est à ce moment que Abd’Allah Ibn Rawaha se mit à pleureur, lorsqu’on lui en demanda la raison, il jura que ce n’était pas par amour de ce bas-monde mais qu’il s’était rappelé du verset où Allah Le très haut dit : « Il n’y a personne parmi vous qui ne passera pas par [L’Enfer]: Car [il s’agit là] pour ton Seigneur d’une sentence irrévocable. » Sourate Maryam v.71

Il dit : « Je ne sais comment, une fois sur le pont [jeté sur l’Enfer], je pourrais le quitter! » en réalité il espérait le martyre.

L’armée musulmane marcha vers le Nord, et à l’approche de la région de M’uta, ils apprirent que les romains avaient mobilisé cent milles hommes. Surpris par le nombre de l’armée ennemie, ils se consultèrent alors pour savoir s’il devaient demander des renforts au prophète ﷺ. Abd’Allah Ibn Rawaha pris alors la parole : « Je jure par Allah que ce que vous craignez est cela même pour quoi vous êtes sortis, à savoir le martyre. Nous ne combattons pas les gens par le nombre, la force et la multitude, mais par cette seule foi dont Allah nous a gratifiés, Hatez-vous pour gagner l’une de ces deux choses, la victoire ou le martyre. » Les musulmans adoptèrent son avis.

L’engagement des combats :

Une lutte frontale opposa les deux camps, trois mille musulmans contre un ennemi cinquante fois plus nombreux. C’était une bataille fabuleuse que le monde contemplait étonné et perplexe. il en fut ainsi car lorsque le vent de la foi se lève il apporte avec lui des merveilles.

Zayd Ibn Haritha, l’être le plus cher au coeur du Prophète ﷺ parmi ces combattants, assuma la direction de l’armée et commença à se battre comme un lion, dans un esprit de bravoure inégalé, jusqu’à ce qu’il s’effondra, frappé à mort.

Ja’afar Ibn Abi Talbi saisit alors la bannière (importance de la bannière) et lutta avec acharnement; alors que la bataille faisait rage, il mit le pied à terre, coupa les jarrets de son cheval et reprit la lutte jusqu’à ce que sa main droite se trouva tranchée. il empoigna l’étendard avec sa main gauche, mais celle-ci fut également coupée. Il serra ensuite la bannière avec ses bras jusqu’à ce qu’un soldat byzantin le frappât, lui coupant le corps en deux. A titre posthume il fut surnommé « Ja’afar l’ailé «  ou « Ja’afar aux deux ailes » parce qu’Allah lui accorda deux ailes pour se déplacer à sa guise dans le Jardin Eternel.

‘Abd’Allah Ibn Rawâha s’avança alors pour reprendre l’étendard et après un bref moment d’hésitation, il se lança dans le combat, juché sur son cheval, tout en récitant des vers enthousiastes :

Mon âme, par Dieu tu avanceras !
de gré ou de force
Excités par les cris des chevaux marche sur l’ennemi et au départ des flèches les arcs gémissent
Refuserait-tu le Paradis !
Il guerroya jusqu’à ce qu’il fût mortellement frappé à son tour.

Un homme parmi les musulmans prit ensuite l’étendard et interpella les musulmans pour qu’ils désignent un nouveau chef. Cet honneur fut accordé de façon unanime à Khalid Ibn Al-Walid, Sayfullah : l’épée de Dieu. Ce jour là, Neuf sabres se cassèrent dans sa main et seul un sabre yéménite résista, comme il le rapporte lui même.

Durant la bataille le prophète ﷺ rapportait aux musulmans les événements qui s’y produisaient par ce que q’Allah lui avait montré. Les larmes coulaient le long de ses joues lorsqu’il leur rapporta la mort de Zayd et de Jaafar son cousin. Au moment où Khalid pris l’étendard, il dit ﷺ : «  Enfin un des glaives d’Allah a pris le Drapeau ».

Le Génie de Khalid – Ibn Al Walid SayfAllah :

Ayant pris la tête de l’armée, Khalid Ibn Al Walid résista aux assauts des romains, et les musulmans survécurent à la première journée de combat malgré leur infériorité numérique. Durant la nuit, le chef militaire expérimenté trouva une tactique militaire inédite pour opérer un retrait réussi et sans dommage.

Il inversa le côté gauche de l’armée et le côté droit, et l’avant de l’armée avec l’arrière. Ainsi le lendemain lorsque les romains virent des soldats différents leur faisant face, il crurent que les musulmans avait reçu des renforts. C’est pourquoi ils n’y eu que des combat sporadiques . En face Khalid Ibn Al Walid opéra un retrait progressif des forces musulmanes jusqu’à être hors de portée de l’ennemi, puis il reprit la direction de Médine. C’était la seule solution pour que les musulmans ne se fassent pas laminer par les Byzantins.

Les musulmans furent accueillis par ceux qui étaient restés à Médine, et certains parmi ces derniers les traitèrent de fuyards. Le prophète ﷺ les en dissuada en disant : « Ils ont plutôt était vaillants (courageux) »

Le prophète ﷺ avait dans ses bras la fille de Djaafar Ibn Abi Talbi qui avait été tué lors de la bataille. En dépit du fait que les musulmans ne purent atteindre l’objectif avant la bataille, qui était de venger le meurtre de l’ambassadeur, le combat qui avait eu lieu eut un impact considérable et donna aux musulmans une réputation de guerriers valeureux. En effet, à cette époque là, l’empire byzantin était la plus grande puissance sur terre.

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